Un roman interdit peut ouvrir bien des portes

Un roman interdit peut ouvrir bien des portes

Ailean & Jacob ;

Pour quelqu'un n'étant pas dans la tête de Jacob, on pourrait dire qu'il avait la belle vie. Une bonne situation, un domaine plus que confortable, une épouse des plus agréable et un fils en bonne santé. Dans son monde, que voulait-il de plus. Mais voyez-vous, depuis quelques temps, Jacob était en proie à des tourments connus de lui seul. Des tourments qu'il ne pouvait confier à personne. La nature de ces derniers ? Oh, un homme. Un homme nommé Arthur Wellesley. Un homme qui était entré dans sa vie, et sans que Jacob ne s'en soit aperçu, avait chamboulé tout ce en quoi il croyait. Bon, certes, pas jusqu'aux fondements de son existence, mais nous n'en n'étions pas loin. Et si pendant le voyage de son ami, Jacob pouvait se voiler la face sur plein de choses, depuis qu'il l'avait revu, il se sentait en … en désordre ? Déboussolé ? Il ne saurait comment l'expliquer. Et à défaut de le pouvoir, il préférait aller se changer les idées, après un dîner avec quelques amis. Seul. Avec ses pensées. Ce qui ne manquait pas de l'occuper pendant sa marche.

Alors que ses pensées divaguaient sans but, un peu comme cette promenade, Jacob passa à coté de quelqu'un occupé à lire. D'abord, il ne le calcula pas plus que ça. Une personne de plus ou de moins qui passait le temps ici, ça n'avait rien de fou. Mais à peine l'eut-il passé que quelque chose interpella Jacob. Comme l'impression d'avoir déjà vu cette personne. Fronçant légèrement les sourcils, il cessa sa marche pour tourner la tête vers l'homme en question. Oui, il ne perdait pas la tête, il connaissait bel et bien cet individu.

- Ailean ?

Fit-il alors pour interpeller l'individu. Il se retourna alors complètement pour aller se rapprocher de lui. Oui, il ne rêvait pas, cet homme face à lui ne lui était pas inconnu. Ils avaient eu le loisir de se croiser à quelques occasions lors des visites d'Ailean à Londres. Enfin aux dernières nouvelles, il était censé être ailleurs.

- J'ignorais que vous étiez en visite ici. Comment allez-vous ?

Lui demanda t-il aimablement. Sans forcément être les meilleurs amis du monde, on pouvait dire que les deux hommes s'entendaient assez bien. Enfin ce n'est pas pour autant que Jacob allait s'inviter à s'asseoir à coté de lui ainsi. Peut être qu'Ailean préférait avoir sa paix.

b l a c k f i s h

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Ailean & Jacob ;

Le remerciant d'un signe de tête, Jacob prit place à coté d'Ailean, qui, visiblement était également content de le voir. Egalement, parce que si le jeune homme était quelqu'un avec qui Jacob ne s'entendait pas ou ne pouvait pas supporter, n'étant pas dans l'une de ces soirées mondaines ou chacun porte un masque, il aurait simplement passé son chemin. La, outre la surprise de le voir ici, il était aussi sincèrement content de le croiser par pur hasard ici, l'ignorant en visite à Londres. Ah, non, il était plus qu'en visite en fait. Jacob l'écouta avec attention quand son ami lui expliqua la raison de sa présence ici. Ah, les devoirs familiaux, quand ils nous rattrapent c'est une autre histoire …

- Oh je comprends … Après j'imagine que cela ne vous empêchera pas de voyager encore par la suite. Du moins dans la mesure ou vos devoirs sont remplis j'entends.

Et même s'il ne connaissait pas intimement les parents d'Ailean, Jacob savait ce que c'était... Il allait sûrement être traîné dans un tas d'évènements, vont vouloir l'inclure à la vie londonnienne, et, probablement, essayer de lui trouver une épouse bien lotie. C'est triste à dire, mais Jacob était bien placé pour savoir qu'il n'y avait pas de surprise à ce niveau-la. Chaque parent du beau monde veut la même chose pour sa progéniture. En sera t-il de même pour lui et son fils ? Peut être … Mais son enfant marchait à peine, il était bien trop tôt pour penser à ça. Puisqu'on en parle :

- Toute ma famille se porte très bien, merci beaucoup. Je ne vous cache pas que c'est assez amusant de voir mon fils découvrir autrement le monde maintenant qu'il marche.

Ça changeait de la petite chose dans son couffin ou dans les bras de sa mère et sa nourrice, à l'humain miniature qui courrait partout. Et qui se cognait aussi au passage partout, mais ça ne semblait pas l'arrêter. Encore une fois, à ce niveau comme plein d'autres, Jacob n'était pas à plaindre du tout.

- J'espère en tout cas ne pas trop vous ennuyer, vous étiez en pleine lecture.

Pour accompagner ses mots, Jacob tourna son regard vers ledit livre, pour savoir ce que son ami lisait. Il fronça d'abord légèrement les sourcils, ayant déjà entendu parler de celui-ci, sans pour autant savoir pourquoi … Et une expression de surprise passa sur son visage lorsqu'il s'en souvint. Oh … Alors, c'était le genre de lecture d'Ailean ? Ou peut être pas, peut être qu'il était comme beaucoup, à vouloir lui aussi savoir ce pourquoi ce roman faisait tellement jaser. Ou en tout cas savoir si c'était mérité. Parce que oui, Jacob savait de quoi il en retournait. De quoi ça parlait, vaguement. Il remonta son regard vers son ami, avant de lui demander d'un ton plutôt léger, désignant d'un geste du menton le livre de tous les interdits :

- Alors ... est-il à la hauteur du scandale qui l'entoure ?

Il n'allait pas se mettre à juger ses lectures. Déjà parce qu'il n'était pas du genre à juger les gens, mais pour la peine, disons qu'il était un peu curieux d'en savoir plus à ce sujet.

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Ailean & Jacob ;

- Je comprends bien ce que vous dites, croyez-moi.

Répondit-il calmement, l'air un peu résolu. Oh que oui, il savait ce que c'était que de devoir se plier à certaines obligeances alors qu'on a pas du tout la tête à ça. Mais qui pouvait bien se soucier de ce que souhaitaient réellement Ailean ou Jacob ? Ils avaient tout ce dont on pouvait rêver alors de quoi pouvaient-ils encore se plaindre, n'est ce pas ? Enfin oui, Jacob comprenait bien que les obligations dont Ailean allait faire face pouvaient l'ennuyer, pour peser ses mots. Il était jeune, de bonne famille, avait toute une réputation à tenir, ça ne faisait que commencer pour lui hélas ! Enfin, il adressa un petit sourire amical au jeune homme qui lui fit savoir que ça allait être étrange pour lui de rester ici à Londres pour une si longue période. Avec tout ce qui allait en découdre également.

- Oh mais mon ami, préparez-vous à rencontrer toutes ces demoiselles en question ! Ce n'est un secret pour personne que vous êtes un très bon parti, alors soyez prêt.

Conseil d'ami ! C'était ce qui attendait tous les jeunes hommes en âge de se marier du pays, à qui il faudra trouver une bonne épouse, issu d'une bonne famille. Jacob était sûr que les prétendantes n'allaient pas tarder à pleuvoir. C'est ainsi. Une étape qu'ils ne pouvaient ignorer. En tout cas, si les choses devaient bien se passer ainsi pour Ailean, Jacob lui souhaitait de trouver une épouse aussi agréable qu'était la sienne. Georgiana était une femme admirable avec laquelle il était sincèrement heureux en mariage. Et même s'il n'y avait pas d'amour entre eux, il y avait une réelle complicité et une véritable amitié. Et ça, Jacob savait que c'était assez rare pour le noter. Enfin, il approuvait, les enfants, ça grandit vite et ça nous met aussi face au fait qu'on vieillit, inexorablement. Il eu un petit soupir mélancolique aux dires de son ami.

- Je ne peux que vous donner raison. Je ne sais pas pour vous, mais elle me paraît tellement lointaine cette époque à présent …

Bien que maintenant, il était totalement lancé dans la cour des grands depuis longtemps maintenant, et il avait eu le temps de s'y faire. Espérons que les choses se feront un peu en douceur pour Ailean, que le changement entre liberté et devoirs ne soit pas trop brusque. Il laissa un souffle amusé lui échapper quand ce dernier finit par lui confier apprécier ses interruptions pour le sauver d'une situation avec une jeune femme. Enfin la, il n'y avait point de demoiselle à l'horizon, et il était plutôt tranquille. A lire un livre dont le contenu faisait beaucoup parler en ce moment. Dirait-on que Jacob venait de mettre sur le tapis un sujet un peu moins léger. Plus délicat. Parce que déjà, sa première confession surprit un peu Jacob. Est-ce qu'il s'attendait à ce que ce roman soit plus explicite ? Et explicite à quel point ? Est-ce qu'il était ainsi surpris, non, déçu que ce livre soit plus sage que ce à quoi il s'était attendu ? La, le jeune baron ne su quoi faire ce ces informations. Voyez-vous, nous parlions la d'un sujet plutôt délicat. Quand il ne s'agit bien sûr pas de le condamner tout bonnement. Bon. Il hocha doucement la tête, regardant devant lui un peu pensif.

- Je vois … C'est que la grande majorité des gens bien pensants aime tellement diaboliser et rendre tabou certaines choses, qu'on s'attend à comme ici, un récit purement diabolique ou que sais-je.

C'était tellement plus facile voyez-vous ! Et Jacob? Alors, avant l'épisode d'Arthur, il n'aurait su quoi en penser. Sûrement que ça ne le concernait pas, et il aurait passé son chemin. A présent … Minute. Il tourna ensuite le regard vers son ami, un peu interrogatif :

- Est-ce que vous vous l'êtes procuré par simple attrait pour tout ce qui porte à scandale, comme la majorité des gens ou bien …

Il laissa sa phrase en suspens, espérant qu'Ailean comprenne. Ou bien cherchait-il à se divertir, s'étant procuré un roman qui lui parle plus directement ? Cachait-il quelque chose derrière cette façade de parfait gentlemen ? Oh bien sûr que certains pouvaient trouver la question de Jacob complètement déplacée et hors de propos. De quoi s'énerver contre lui et lui en vouloir. Ce pourquoi il ajouta d'un ton calme :

- Sachez mon ami que je ne vous juge pas. Ce n'est pas mon genre.

Pour ce qu'il lisait comme pour tout le reste. C'est sûrement en sachant que Jacob n'était pas du genre à juger les gens sur ce qu'ils sont qu'Arthur lui avait révélé ses penchants pour la gente masculine. Bien sûr peut être que Jacob faisait fausse route, mais il hésitait vraiment entre le fait qu'Ailean ne soit en train de lire ce roman juste pour savoir s'il valait tout le scandale qui l'entourait, ou parce qu'il se sentait touché d'une manière ou d'une autre par le sujet. Et oui, vu  ce qui se passait dans la tête de Jacob en ce moment, ça l'intéressait beaucoup de savoir !

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Ailean & Jacob ;

Peut on vraiment un jour être prêt ? Sûrement, ça dépendait vraiment de chacun. Après tout, certains étaient très heureux et fiers d'accomplir ce que leur rang leur disait de faire. Tant mieux pour eux. Pour d'autres, comme Jacob, et visiblement Ailean, c'est parfois plus de la résignation qu'autre chose. C'est ainsi, et c'est tout. A quoi bon se rebeller. Contre quoi ? Pour faire quoi ? Mais la comparaison de la biche entourée de loups le fit sourire. Il y avait de l'idée en effet ! Pour la question du mariage par exemple, même si ça s'était vite arrangé pour lui, il savait que certains hommes pouvaient ressentir cela. D'autres étaient au contraire plutôt heureux d'être au centre de cette attention, et de pouvoir choisir une épouse parmi tout ce beau monde. Encore une fois, ça dépendait de chacun.
Ah, Ailean soulevait la un point bien épineux ! Qu'est ce qui est considéré comme étant le mal, et qu'est ce qui était acceptable ? Qui jugeait de tout ça ? Comment est ce que cela pouvait changer ?

- Les choses ne cessent d'évoluer, quoi qu'on en dise. Allez savoir pour le siècle prochain ce qui aura changé encore d'ici la. Si on doit également amputer la faute à l'Eglise, ou plutôt aux gens enfermés dans les mœurs qu'on leur a inculqué depuis l'enfance...

Un peu de tout sûrement. Il voyait mal l'un avancer sans l'autre. Aujourd'hui en tout cas. Et pour les siècles à venir, de tout de façon ils ne seront plus la pour en juger. Mais en effet, à la base, qui décide de ce qui est bien ou pas ? Grande question. Parlant de question, Jacob se demanda s'il n'était pas allé trop loin avec la sienne. Alors oui, quand il pouvait se le permettre, il préférait demander de façon plus directe les choses, plutôt que de passer par des grandes phrases, tourner autour du pot pendant trop longtemps. Après, il ne se le permettait pas avec tout le monde non plus, et ça dépendait des circonstances. La, ils étaient seuls, il ne pouvait pas porter préjudice à son ami. Peut être qu'il se trompait après tout. Et qu'Ailean avait simplement commencé la lecture de ce livre par simple curiosité, et rien d'autre. Ou peut être …

- Je ne sais pas. A vous de me le dire.

Dit-il simplement. Mais oui, c'est un petit peu le cœur de sa question. Et si certaines personnes, une fois en confiance, pouvaient vous confier une telle chose, était-ce le cas de tous ? Et de toutes ? Parce que merci, même s'il n'y connaissait rien dans ce monde, il se doutait que ça touchait aussi les femmes. Mais la n'était pas la question. Il regarda, intrigué, Ailean se rapprocher de lui et … lui sourire ? Bon … Cela voulait dire qu'il n'était pas vexé par cette question ? Ce qui était déjà en soi un début de réponse tiens. La suite le surpris bien plus qu'il ne voulait l'admettre. Il laissa son ami faire pendant qu'il lui prit la main pour lui … faire un baisemain ? Alors ça c'était une première ! Qu'on lui fasse à lui, de la part d'un autre homme. Alors il l'avouait il était un peu perdu actuellement. Est ce qu'Ailean se moquait de lui, ou bien était-il en train de lui répondre ? C'était vraiment étrange. Mais il devait l'avouer que ça ne le dérangeait pas plus que ça en fait. Il s'était bien sûr demandé si les sentiments qu'il éprouvait n'étaient que la face cachée de sa personne. Est ce qu'au final il avait en lui une attirance pour la gente masculine également ? Oui, également, parce qu'il était certain d'aimer les femmes, ça ne faisait aucun doute. Mais était-ce possible d'aimer les deux genres ? Trop de questions ! Ainsi que celle d'Ailean ! Alors, certes, il était quand même bien perdu, mais la façon dont son ami soutenait son regard malgré une situation des plus étranges … Et bien, Jacob n'était pas le genre d'homme à reculer. Même si comme à présent, c'était une situation inédite pour lui. Donc, blague ou pas, à son tour, il se pencha très légèrement vers lui, un sourire en coin masquant le fait qu'il ne savait pas du tout ce qu'il faisait, lui répondit :

- Dois-je considérer avec sérieux votre offre, cher ami ? Ou est-ce la une façon de me jauger ?

Bon, du fait que Jacob ne l'ait pas repoussé d'une quelconque manière, et ne se soit pas reculé, ne serait-ce qu'un peu, ça pouvait en dire déjà long. Certes, on pouvait plaisanter, mais il y avait des limites, et Jacob avait l'impression qu'ils étaient justement vraiment, à cette limite.

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Ailean & Jacob ;

Ce qu'il pensait de l'offre et bien … il n'en savait pas grand chose. En vrai, il était vous l'aurez compris, bien perdu. Parce que tout cela ne le dérangeait vraiment pas autant qu'il aurait pu le croire il y a quelques mois encore. D'être si proche d'un autre homme, dans une discussion ou les sous entendus étaient si clairs qu'ils n'en n'étaient plus. Et encore, il ne s'était pas imaginé si c'était Arthur qu'il avait face à lui... Sûrement aurait-il été moins calme que ça en apparences. Quoique. Allez savoir, en ce moment il se surprenait lui même vis à vis de tout ça, donc il partait du principe que plus rien n'était impossible … Enfin il ne répondit pas à Ailean, et ne se détacha pas plus que ça non plus. Il venait ainsi de comprendre que son ami était lui aussi, porté sur la gente masculine, et étrangement, cela le chamboula bien moins que lorsque Arthur le lui avait confié. Allez savoir pourquoi. Mais comme pour lui, à personne il ne révelera son secret, et ne le jugera pas. Et cela n'avait rien à voir avec le fait qu'il se posait de très lourdes questions sur lui même. Il était comme ça. Cependant, cela ne l'empêcha pas, en voyant Ailean se rapprocher de lui, qu'un voile de surprise ne passe sur son visage en sentant ce dernier poser un baiser bien trop près de sa bouche. Et bien mes amis, en voilà une nouveauté. Petit coup d'oeil discret pour vérifier qu'il n'y avait personne aux alentours tout de même … C'était bon. Jacob pouvait donc rester avec tout son trouble alors que son ami ne lui rende sa main. Ailean finit par poser les mots sur tout ça, lui avouant ainsi de but en blanc que oui, il aimait les hommes. A cela, Jacob hocha doucement la tête, confirmant qu'il l'avait bien compris. Le message était clairement passé oui. Il lui offrit un léger sourire, un peu désolé pour lui quand il ajouta qu'il se plierait à ce qu'on attendait de lui. A savoir un mariage avec une jeune fille de bonne famille, perpétuer l'héritage … Ah pour le dernier point, il avait parfaitement raison. Bien sûr qu'il aurait pu nier, faire comme s'il était juste surpris. Mais à quoi bon ? Son ami lui avait confié son plus lourd secret, autant dire que la confiance allait dans les deux sens.

- Ah ça mon ami, vous n'imaginez pas ce dont vous parlez … Mais oui, rassurez-vous, tout cela restera entre nous. Cela va sans dire.

D'abord il lui fallait confirmer ça. Jacob étant un homme de parole et d'honneur, il était évident que quand quelqu'un lui confiait un secret, il n'allait pas le divulguer au premier venu, juste pour les ragots. On parle d'un sujet bien plus lourd que la dernière toilette d'une demoiselle la ! En tout cas, il choisi de jouer franc jeu avec Ailean. Du moins comme il le pouvait. Jacob tourna un peu le regard, encore très mal à l'aise avec ce sujet qui commençait à le concerner d'un peu trop près. Enfin, qui le concernait totalement, mais c'était plus rassurant de se dire ça.

- Je dois vous avouer que tout ça est complètement inédit pour moi. Il y a peu je pensais ne pas être concerné par cet univers, que tout cela était pour d'autres mais disons qu'une rencontre a complètement bouleversé ma façon de voir les choses.

Il taira le nom de la personne en question, ça, Ailean n'avait pas besoin de le savoir. Il laissa un léger soupir lui échapper avant de regarder son ami dans les yeux.

- Mais surtout je me rends compte que la situation doit être bien pénible pour vous... A passer une existence dans le mensonge, avec un futur mariage plus faux que d'autres par exemple…

A mentir à tous pour ne pas craindre le pire. Pour le moment il parlait surtout pour Ailean, parce que lui même était encore dans le flou, même si certain d'être sur un chemin qu'il n'aurait jamais dû emprunter.

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