Ezekiel - Oh the misery

Se présenter au monde
 (1) : Premier-né des Fraser, le fameux fils tant attendu par le Duc et sa femme. Les soupirs de soulagement lorsque l'enfant poussa enfin ses premiers cris, ceux-ci tardant alors que l'assistance présente tentait par tous les moyens d'entendre le jeune nourrisson. Un frère l'a prédécédé l'année suivante, petit bonhomme vigoureux qui ne s'est pas gêné pour se faire entendre.La benjamine, leur jeune soeur, un enfant lumineux et doux a été une grâce suite à la venue aux mondes des deux gaillards qui demandaient sans cesse l'attention de leur parents. Malheureusement, suite à des complications à la naissance de la dernière enfant, de nombreux médecins et spécialistes ont convenus que le Duc et la Duchesse ne pourraient plus avoir d'enfants. Cela a malheureusement sonné un glas dans leur relation, qui même si elle était née d'un arrangement, commençait à fleurir sous les bourgeons de l'amour familial. Ils n'ont jamais été plus que des amis élevant des enfants ensemble, ayant des appartements et des chambres séparés. Jamais les enfants Fraser n'ont vu leurs parents se comporter comme dans ces fameux livres à l'eau de rose, mais ils ont pu avoir une famille unie et s'aimant tendrement.  

 (2) : Jeune homme turbulent, Ezekiel n'a jamais cessé de faire des bêtises. Dès qu'il a eu l'âge de pouvoir courir partout, il le faisait sans se soucier des conséquences. Nombre de fois il a bousculé les domestiques, nombre de fois il a causé des incidents dans le couloir, ruinant des repas, des objets précieux et autres éléments pouvant être brisé par la rencontre d'un enfant filant à toute allure. Dès l'âge de cinq ans, son père s'est empressé de lui trouver un maître d'escrime, un enseignant pour canaliser cette énergie qui était bien trop présente et qui n'était pas du tout séante à un futur jeune duc. Inutile de dire que la tactique n'a jamais vraiment fonctionné et cela aidait seulement à aider le futur jeune duc à devenir plus agile sur ses pieds. Ainsi, voyant son échec, Fraser père n'a pas cessé de multiplié les inscriptions de son fils dans divers enseignements, les sports de toutes sortes. Il a donc fait découvrir à son fils, l'escrime, l'astronomie, la boxe, bien que pour celui-ci, la pratique de ce sport était davantage cachée puisque mal vue, l'équitation, la chasse, les cours d'histoires et de géographie... tout y serait passé pour occuper le jeune garçon devenant jeune homme avec les années. Certains éléments ont fonctionnés plus que d'autres, notamment les cours d'astronomie qui avait pour but d'épuiser le garçon en le tenant éveillé tard dans la nuit. Il s'est avéré qu'un amour sans fond entre lui et les étoiles est né dès le premier cours et il s'agissait un des rares moments où il était plus calme. Désormais, il pratique toujours l'escrime pour se défouler de même que quelques fois la boxe, lorsqu'il peut se le permettre, mais clairement, il n'est plus ce jeune garçon courant partout.  

 (3) : Frère aimant, il a toujours veillé férocement sur ses cadets. Son frère étant son complice des 400 coups, sa jeune soeur, un petit trésor qu'il adorait et dont il s'est vite attribué le rôle de lecteur de contes lorsqu'il fut en mesure de lire. Bien que les parents n'étaient pas ensemble d'un mariage d'amour, ils encourageaient leurs enfants à nouer des liens familiaux durables,forts. Ce fut son petit frère qui lui appris s'améliorer en mathématique tandis que Ezekiel l'a aidé à devenir un meilleur bretteur. Sa petite soeur lui a permis d'améliorer sa calligraphie en échange qu'il lui rapporte ses devoirs afin qu'elle continue à s'instruire. Inutile de dire que lorsque leur mère s'est rendue compte de ce que sa fille et son fils faisaient, elle s'est vite dépêchée d'instruire sa fille à l'aide d'un précepteur privé, chose que ses deux fils avaient également. Les trois enfants Fraser ont donc eu la chance d'avoir une éducation de qualité et même si la jeune demoiselle n'a pas pu suivre ses frères à Oxford, elle pourrait facilement rivaliser avec eux. Ezekiel s'amuse, de temps à autre, à tenter de la coincer en lui posant une question sur l'actualité, sur la politique, la guerre, la géographie, l'histoire ou bien encore une question complexe d'arithmétique. Inutile de dire qu'elle lui rend la monnaie de sa pièce et qu'ils sont tous les deux très amusés de ce petit jeu. Ezekiel partage davantage le sport avec son frère à cet égard bien que les deux frères ne manquent jamais une occasion pour se rencontrer et prendre le thé.

 (4) : Éternel irresponsable, Ezekiel a toujours dédaigné ses responsabilités. Fuyant à la moindre occasion les évènements importants,il se cache souvent dans les bibliothèques, dans les jardins,partout où il est possible pour lui de fausser compagnie. Adolescent, il pousse même le vice, sortant des domaines, s'aventurant dans les rues des villes, trouvant des petites boutiques, des endroits inusités. C'est lors d'une de ces balades, alors qu'il n'est âgé que de 15 ans, qu'il va vivre son premier baiser. Au détour d'une ruelle, une inconnue qu'il n'a jamais revu. Après avoir passé l'après-midi à courir ensemble, à faire les 400 coups dans le village, ce sera lui qui fera le premier pas, ne pensant même pas aux conséquences de son geste. Bien entendu, le geste était réciproque et c'est en s'éloignant tranquillement de sa compagne de la journée qu'Ezekiel comprit que désormais, il se damnerait pour elles. Pour ces courbes, pour ces sourires, pour ces rires. Depuis ce temps, il n'a jamais cessé de charmer et de tenter de plaire à ces dames, par n'importe quel moyen et elles le lui rendent bien.  

  (5) : Éducation prestigieuse obligée, le meilleur pour les jeunes hommes Fraser, les deux ont été envoyés à Eton. Bien entendu, dans le cas du jeune Ezekiel, ce fut un parcours ardu, les professeurs n'étant pas les plus grands admirateurs d'un jeune homme aussi turbulent, aussi dévoué à attirer l'attention sur lui dans le but de se faire remarquer alors qu'il était assez brillant pour être au sommet de ses classes. Bien entendu, le père d'Ezekiel, toujours dans cette optique de pouvoir remettre son fils dans le droit chemin, l'a fait resté là-bas à l'année, profitant de l'hébergement d'Eton et du fait qu'ils offraient les dortoirs. Cela n'a pas du tout assagi le futur Duc, bien au contraire. Avec l'âge, les années et les nouvelles connaissances, il en restait pas moins le jeune homme indiscipliné et totalement irresponsable qu'il était. La seule nuance est qu'il prenait, peut-être un peu trop même, ses études au sérieux.  Prouvant ainsi qu'il était capable de malgré tout, prendre certaines choses au sérieux lorsqu'elle lui tenait à coeur. Et comme il a toujours été un féru des connaissances, cela a fait en sorte qu'il puisse prendre cela au sérieux. Somme toute, Ezekiel a réussi à aller chercher son diplôme sans même trop de difficulté. Son père l'a même envoyé à l'Université d'Oxford, tentant par là de faire entrer un peu plus de bon sens et des bonnes manières dans la tête de son fils. Inutile que même si les professeurs étaient enchantés de voir un jeune homme se débrouiller aussi bien en politique, il ne s'est pas assagi pour autant.  

  (6) : Exténué d'avoir un fils qui ne semble pas être en mesure de comprendre que certaines choses sont attendues de lui, Fraser père joua un peu sur ses relations et réussis, grâce à un arrangement contre quelques pièces sonnantes et trébuchantes, à faire entrer son fils dans la Navy. Quoi de mieux que de faire entrer un jeune homme qui n'est intéressé que par la culture extérieure et qui voulait faire un grand tour, voyager, que de l'insérer dans un milieu aussi rude que l'armée. Inutile de dire que quand Ezekiel appris la nouvelle concernant son sort, un échange houleux se déroula entre l'héritier et le père, échange qui ébranla les serviteurs et les habitants de la maison, n'ayant jamais entendu les deux hommes perdent leurs manières de la sorte. Malgré la merveilleuse joute verbale dont fi preuve Ezekiel, malheureusement, le lendemain, il partait avec son bagage afin de prendre le poste qu'il l'attendait dans cette armée de malheur, comme il pouvait le dire. Les premiers jours furent bien entendus très difficile pour le jeune homme. Jour qui se transformèrent en quelques années bientôt, mais qui formèrent l'immature jeune homme en un homme un peu plus réservé, un peu plus calme il semblerait. Le sens des responsabilités semblaient entrer dans son crâne, tranquillement mais sûrement et puisqu'il arrivait à quand même voir un peu de pays, il réussit à prendre son expérience ô combien déplaisante en patience et obtenir le grade de capitaine. Assez haut gradé pour avoir des hommes sous sa responsabilité, mais sans trop non plus puisqu'il était fait connu que l'homme ne passerait pas sa vie dans la Navy. Il était l'héritier d'un duché, tout le monde savait qu'il avait été éloigné à cause de son mauvais tempérament. Tout le monde savait qu'il était là seulement pour devenir plus calme. Donc, lorsque la nouvelle de la disparition du paternel Fraser fut annoncée... ce fut sans surprise que l'un des supérieures d'Ezekiel lui annonça qu'il pourrait dès lors prendre congé, que l'on le remerciait de ses bons et loyaux services et qu'il pouvait désormais rentrer. Encore une fois, il était donc question de décider à sa place, de lui dire quoi faire. De faire de lui un pantin. Sauf que cette fois... il ne fit pas ce que l'on s'attendait de lui.    

  (7) : Vingt-six ans. 6 ans dans passé dans la Navy et il n'avait rien fait de mieux que de fuir. Fuir bien loin, enfin voyager comme il avait toujours rêvé de le faire. S'en aller là où son argent et ses pieds le porteraient. Il se foutait complètement des conséquences, de ce qui allait se produire. Son frère était là de toute manière? Il était  tellement plus adapté que lui pour gérer les affaires familiales, il était plus de l'étoffe d'un duc qu'il ne pouvait l'être lui-même. De toute manière... cela donnerait peut-être une excuse afin qu'il prenne lui même le poste? Il s'agissait là de la dernière ruse trouvée par Ezekiel, dernière tentative pour tenter de se dérober de son titre. Il ne pouvait pas échanger de place avec son frère? Lui être simple comte et l'autre, avoir la pression de tout faire? D'être le petit fils parfait? Non... clairement.. il ne voulait pas de ça. C'est donc pourquoi, il en a profité. Il a tenté de fuir. Il a sauté sur un bateau dès qu'il le pouvait et il a écumé les mers pendant quelques temps, voyageant là où il le pouvait. Bien entendu, il n'est pas parti très loin. Il est rapidement débarqué en France, réussissant à se fondre dans la foule en usant de ses connaissances en français, donné par sa mère. Passant de ville en ville, ce ne fut que plusieurs mois plus tard qu'il retrouva son frère cadet à la porte de sa chambre d'auberge qu'il avait réussi à louer la journée précédente. Les deux frères se toisèrent et le cadet ne lui laissa pas le choix. Il devait rentrer. Il devait reprendre ce rôle qui était le sien. Qu'importe s'il profitait de la vie, rencontrant des artistes, charmant ses dames... pouvant vivre librement. Qu'importe. Sa vie, elle était en Angleterre. À gérer et à perpétuer le nom de leur famille. Et non pas à se dérober de ses responsabilités et faire honte à leur mère de la sorte. Serrant les dents, Ezekiel repris le chemin de la maison... fermant tristement le chapitre de sa liberté et de sa vie rêvée. Vie brisée, rêves enfouis.. il allait devenir un Duc désormais.

  8) : Ils avaient eu de la chance. Le jeune frère cadet avait su ce qu'il faisait en gérant les affaires de la maison, faisant passer l'absence de son frère aîné non pas pour une lubie, mais pour gestion d'affaires à l'étranger. Ainsi, lorsque Ezekiel rentra auprès de sa famille, il retrouva certes une mère froide, une soeur totalement découragée et déçue de son comportement en plus d'un frère encore plus fermé et réservé, mais il put reprendre une place sans trop se forcer. Son éducation revint au galop et rapidement, la passation se fit sans heurt. Il repris les affaires de la maison, alternant son temps avec sa demeure de Londres et son duché, reprenant cette même place à la chambre des Lords qu'avait occupé son père auparavant.  Une vie monotone, sans éclats. Sans rien. Il n'était pas rare de voir le jeune Duc assister à des représentations d'opéras ou bien encore à d'autres formes d'art qu'il aurait qualifié de vivant... comme s'il n'arrivait pas à se résigner à abandonner complètement cet épisode de liberté qu'il avait eu auparavant. Il ne chercha même pas à s'impliquer dans la saison, se présentant à des événements mondains que lorsqu'il le devait ou alors quand sa chère et tendre mère lui faisait comprendre qu'il n'avait pas le choix. Mais clairement, il n'avait pas le coeur à cela. Clairement pas.

 
 
 
 

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